Initié en juin 2019 lors du salon du Bourget, le Centre Spatial Universitaire de Nouvelle-Aquitaine entre dans sa phase opérationnelle. Le Nouvelle-Aquitaine Academic Space Center (NAASC) vient en effet d’obtenir le soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine et ses premiers projets vont pouvoir prendre forme.
C’est une nouvelle étape qui vient d’être franchie, dans la mise en orbite du Centre Spatial Universitaire de Nouvelle-Aquitaine. En effet, début septembre, le NAASC a obtenu le soutien financier de la Région qui reconnait ainsi l’intérêt de la démarche et sa capacité à promouvoir l’expertise spatiale régionale en cohérence avec les autres projets qu’elle soutient (dont le futur Space Hub). L’enveloppe budgétaire, de 316 000 euros sur 3 ans, va permettre au GIS constitué (groupement d’intérêt scientifique) de se déployer et de débuter ses premiers projets. « Ce soutien est important, tant sur le plan symbolique que financier. C’est une reconnaissance des compétences que nous avons développées dans le domaine spatial. Il va permettre aux étudiants de Nouvelle-Aquitaine de travailler sur des projets collaboratifs aérospatiaux ambitieux, au plus près des enjeux industriels », déclare Catherine Goetz, directrice du NAASC.
UNE THÉMATIQUE DE COEUR : L’ACCÈS À L’ESPACE
Le Nouvelle-Aquitaine Academic Space Center réunit cinq grandes écoles de la Région : Arts et Métiers campus de Bordeaux-Talence, ENSEIRB-MATMECA – Bordeaux INP, l’ESTIA de Bidart au pays basque, ISAE-ENSMA de Poitiers-Futuroscope et Sciences Po Bordeaux via sa chaire défense et aérospatial. Ces partenaires partagent la même ambition : former selon une approche globale, pour impulser ensemble l’innovation et la performance industrielle dans le domaine de l’accès à l’espace, en intégrant ses dimensions économique, stratégique et politique.
Le NAASC vient compléter le paysage des CSU nationaux (centres spatiaux universitaires) existants en se positionnant sur la thématique de l’accès à l’espace. « Ce champ couvre à la fois les domaines civil et militaire de la maîtrise de l’espace, incluant les lanceurs et le transport spatial, en cohérence avec le positionnement industriel, technique et scientifique de la Région Nouvelle-Aquitaine », détaille Catherine Goetz.
UNE FUSÉE EXPERIMENTALE ET UN NANOSATELLITE EN PROJET
Deux grands projets fédérateurs sont d’ores et déjà à l’ordre du jour, ils s’organisent dès cette rentrée avec beaucoup d’enthousiasme :
- Une première fusée expérimentale étudiante à propulsion bi-liquides « verts » stockables, avec un vol de démonstration à horizon 2023.
Le développement d’une telle fusée expérimentale entre dans le champ d’expertise de la Région Nouvelle-Aquitaine en matière de lanceurs. Des essais et des vols de qualification partielle auront lieu chaque année. Outre les aspects technologiques, il s’agira aussi de comprendre les enjeux stratégiques associés, au moment où le discours national de sécurité promeut les lancements dits « réactifs » avec des lanceurs de taille réduite, éventuellement aéroportés.
- Un premier nano satellite étudiants de type CubeSat, aux couleurs de la Nouvelle-Aquitaine, avec une mise en orbite à horizon 2024.
Les deux premiers CubeSat français ont été réalisés par l’École Polytechnique et l’École des Mines, avec un lancement en 2017. Quatre autres CubeSat ont été mis en orbite depuis par les CSU de Montpellier, Toulouse et l’Observatoire de Paris, avec le soutien du CNES. Le premier CubeSat étudiants aux couleurs de la Nouvelle-Aquitaine s’inscrit de façon originale dans la dynamique de la maîtrise de l’espace en permettant, entre autres, de travailler sur le comportement orbital des nano satellites. Il s’appuiera sur de multiples collaborations, tout en favorisant l’innovation.
Plus d’informations : https://www.naasc.fr/